Sommet UE-Chine : Costa et von der Leyen face à Xi Jinping

upday.com 1 день назад

Les dirigeants de l'Union européenne (UE), Antonio Costa et Ursula von der Leyen, ont rencontré jeudi le président chinois Xi Jinping à Pékin. Ce sommet doit notamment aborder les frictions commerciales et la question de l'Ukraine.

La Chine cherche à resserrer ses liens avec le Vieux continent. Elle se présente comme un partenaire plus fiable que les États-Unis de Donald Trump et un pôle de stabilité dans un monde en proie aux troubles.

Contentieux européens nombreux

Mais si le sommet de Pékin est officiellement censé célébrer le 50e anniversaire des relations diplomatiques, les Européens arrivent avec une longue liste de contentieux. Parmi eux : un important déséquilibre commercial en défaveur de l'UE, des craintes d'inondation du marché européen par des produits chinois bon marché et subventionnés, ou le rapprochement Pékin-Moscou.

À son arrivée à Pékin jeudi, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a indiqué sur X que cette visite était une « opportunité de faire progresser et de rééquilibrer notre relation ». « Je suis convaincue qu'une coopération mutuellement bénéfique est possible », a-t-elle souligné.

Rencontre au plus haut niveau

Mme von der Leyen et M. Costa ont rencontré Xi Jinping jeudi matin, a indiqué l'agence de presse officielle Chine nouvelle, sans donner dans l'immédiat davantage de détails sur la nature des discussions. Bruxelles a reconnu que les discussions de jeudi entre ses hauts responsables et le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre Li Qiang pourraient ętre tendues.

« Nous savons que nous ne sommes pas d'accord avec la Chine sur de nombreux sujets », a confié la semaine dernière un haut responsable européen à l'AFP. « Mais nous pensons qu'il est essentiel d'avoir ce type d'échange très direct, ouvert et constructif, au plus haut niveau. »

Déficit commercial abyssal

En tęte des préoccupations européennes : le déficit commercial abyssal avec Pékin, qui a atteint l'an dernier 357 milliards de dollars (304 milliards d'euros). En réponse à un appel européen de « rééquilibrage » des échanges économiques, Pékin a appelé Bruxelles à tout d'abord rééquilibrer son « état d'esprit » vis-à-vis de la Chine.

Ursula von der Leyen a également assuré que Bruxelles demanderait à Pékin d'ouvrir davantage son marché aux entreprises européennes et d'assouplir ses restrictions à l'exportation de terres rares. Ces matériaux sont stratégiques pour les technologies modernes.

Guerre commerciale automobile

L'UE a imposé de lourds droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine, accusant les subventions étatiques chinoises de fausser la concurrence, au détriment des constructeurs européens. Pékin a démenti ces accusations, assurant que les constructeurs chinois étaient tout simplement plus performants.

La Chine a répondu par des enquętes ciblées sur les importations de porc, de cognac et de produits laitiers européens. Cette escalade commerciale illustre les tensions croissantes entre les deux blocs économiques.

Ukraine au cœur des discussions

La guerre en Ukraine devrait également ętre discutée. Les Européens voient avec méfiance le rapprochement économique et politique Chine-Russie depuis l'invasion de 2022. L'UE estime qu'il constitue un soutien implicite à Moscou.

La semaine dernière, l'UE a adopté de nouvelles sanctions contre la Russie - ciblant notamment deux banques chinoises. Cette mesure a poussé le ministre chinois du Commerce à protester auprès de son homologue européen.

Contrôles renforcés demandés

L'Ukraine « est une question centrale pour l'Europe », a souligné le haut responsable européen, qui accuse les entreprises chinoises de fournir à l'économie russe des biens à double usage. Ces produits civils peuvent servir à des fins militaires.

« Nous ne sommes pas naïfs. Nous ne demandons pas à la Chine de couper ses liens avec la Russie mais de renforcer ses contrôles douaniers et financiers », a-t-il précisé.

Tournant crucial selon Pékin

Pékin a estimé que ses relations avec Bruxelles se trouvaient à un « tournant crucial ». « Sur fond de turbulences internationales, de montée de l'unilatéralisme et de protectionnisme rampant », le sommet « sert les intéręts non seulement des deux parties, mais aussi du monde entier », a déclaré Guo Jiakun, porte-parole de la diplomatie chinoise.

Des avancées sur le climat, domaine traditionnel de coopération, restent possibles. « L'UE n'attend pas de percée de ce sommet, mais y voit une opportunité de maintenir le dialogue ouvert avec les dirigeants chinois tout en cherchant à affirmer son rôle géopolitique et réduire ses dépendances critiques », indique Marta Mucznik, analyste du cabinet International Crisis Group.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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