Рашида Дати вновь назначена министром культуры несмотря на предстоящие трудности

upday.com 4 часы назад
Rachida Dati sur le perron de l'Elysée, le 21 mai 2024 à Paris Ludovic MARIN

Rachida Dati a été reconduite dimanche dans le gouvernement de Sébastien Lecornu au ministère de la Culture. La ministre de 59 ans avait exprimé ces derniers jours son intention de poursuivre sa mission, près de deux ans après son arrivée surprise rue de Valois en janvier 2024.

Ce nouveau mandat pourrait toutefois s'avérer temporaire, indépendamment de la durée de vie du gouvernement Lecornu. Plusieurs échéances majeures menacent sa longévité ministérielle dans les mois à venir.

Bataille parisienne et tribunaux

Rachida Dati est candidate déclarée aux élections municipales parisiennes des 15 et 22 mars 2026. La maire du VIIe arrondissement depuis 2008, investie par Les Républicains fin août, devrait lancer sa campagne dès le début de l'année prochaine.

Les dossiers judiciaires constituent un autre défi majeur pour sa carrière ministérielle. Elle doit ętre jugée à Paris en septembre 2026 pour corruption et trafic d'influence, soupçonnée d'avoir indûment perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 d'une filiale Renault-Nissan sous l'ère Carlos Ghosn. L'ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy fait également l'objet d'une enquęte pour non-déclaration présumée de bijoux de luxe auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, accusations qu'elle conteste intégralement.

Stratégie anti-élites assumée

Rachida Dati a démontré une pugnacité à toute épreuve dans tous ses postes depuis sa propulsion sur le devant de la scène par Nicolas Sarkozy en 2007. "Je ne suis pas une gâtée de la politique", affirme celle qui a grandi dans une famille nombreuse d'une cité HLM de Chalon-sur-Saône, née d'une mère d'origine algérienne et d'un père d'origine marocaine.

Dès son arrivée rue de Valois, l'ancienne garde des Sceaux a défendu un credo anti-élites pour transformer le secteur culturel. Elle livre des plaidoyers pour le rap et la culture dans les campings, défend une entrée payante à Notre-Dame pour les touristes extracommunautaires et lance des concertations pour l'accès culturel en milieu rural. "Cela a fait sourire tous ceux qui m'imaginaient ne pas franchir le périphérique", avait-elle lancé.

Réformes contrariées et budget amputé

Malgré son franc-parler et son poids politique, Rachida Dati n'a pas réussi à sanctuariser le budget culturel, amputé par les plans d'économies gouvernementaux successifs. Les coupes ont notamment affecté le Pass culture destiné aux jeunes.

Sa réforme phare reste la création d'une holding de l'audiovisuel public regroupant France Télévisions, Radio France et l'Institut national de l'audiovisuel. Ce projet pour 2026 vise à rendre l'audiovisuel public "plus puissant" en bâtissant une "BBC à la française", malgré l'opposition des salariés et les blocages parlementaires.

La ministre n'hésite pas à critiquer les dirigeants du secteur, accusant la présidente de Radio France Sibyle Veil de "caricaturer" sa réforme ou menaçant de poursuites le journaliste Patrick Cohen pour ses questions sur ses affaires. La CGT Spectacle, premier syndicat culturel, a réclamé sa démission en juin, l'accusant de "multiplier les mensonges". Son projet de loi sur la restitution des biens coloniaux, très attendu en Afrique de l'Ouest, demeure également en attente d'adoption.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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