Le philosophe Raphaël Enthoven s'est présenté mardi 24 septembre devant la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris pour répondre d'accusations d'injure publique portées par La France insoumise. Vętu d'un costume noir, le penseur a transformé l'audience en tribune politique contre le parti de Jean-Luc Mélenchon.
La France insoumise poursuit Enthoven pour un tweet publié le 1er mai 2024, dans lequel il qualifiait le parti d'"exécrable, violent, complotiste, passionnément antisémite". Ce message faisait suite à des incidents lors d'une manifestation à Saint-Étienne, où des slogans controversés avaient été scandés.
Une stratégie de défense offensive
"L'un des arguments de La France insoumise est de dire : si vous pensez que l'on est antisémite, faites-nous un procès", a déclaré Enthoven à la barre. "Mais on peut ętre aisément antisémite à l'abri de la loi", a-t-il ajouté, retournant l'accusation contre ses poursuivants plutôt que de se défendre.
Le philosophe, habitué aux amphithéâtres, a alterné entre une voix légère et une intonation grandiloquente pour développer sa thèse sur un "antisémitisme d'atmosphère" qui échapperait aux poursuites judiciaires.
Une erreur factuelle révélée
Selon Le Monde, la manifestation de Saint-Étienne qui avait déclenché le tweet d'Enthoven n'était pas organisée par LFI mais par les Jeunes Communistes de Loire. Cette précision factuelle soulève des questions sur la justification initiale du message controversé.
L'incident de Saint-Étienne reste néanmoins au cœur des débats sur l'antisémitisme dans certains mouvements de gauche française.
Un procès sous les projecteurs
D'après L'Obs, l'atmosphère du tribunal ressemblait à un rassemblement mondain, avec de nombreuses personnalités médiatiques venues soutenir Enthoven. Cette mobilisation illustre les enjeux politiques et intellectuels dépassant le simple cadre juridique.
Le jugement sera rendu le 6 novembre 2025, concluant un procès qui aura révélé les tensions persistantes autour des accusations d'antisémitisme dans le paysage politique français.
Sources utilisées : "Libération", "Le Monde", "L'Obs" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.