François Bayrou propose de supprimer deux jours fériés pour redresser les finances publiques. Le Premier ministre vise le lundi de Pâques et le 8 mai, qu'il juge sans signification religieuse pour le premier et responsable d'un mois de mai en "gruyère" pour le second. "Il faut que toute la nation travaille plus pour produire", a-t-il déclaré le 15 juillet.
La mesure devrait rapporter 4,2 milliards d'euros dès 2026 selon Matignon. Les salariés du public et du privé travailleraient ces deux jours pour le męme salaire, tandis que les entreprises s'acquitteraient d'une contribution de 0,6 % de la masse salariale. "Ça revient à 0,5 % d'activité en plus", avait estimé la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.
Opposition politique interne
La proposition divise jusqu'au sein de la majorité présidentielle. Comme le rapporte Le Parisien, la députée macroniste Violette Spillebout s'oppose frontalement à cette mesure, dénonçant une "attaque contre les traditions françaises". Cette révolte interne illustre les fractures au sein de la coalition gouvernementale sur les mesures budgétaires.
L'opposition de tous bords rejette massivement le projet. "Aucun député RN n'acceptera cette attaque directe contre notre histoire", a déclaré Jordan Bardella. Selon un sondage Ifop publié le 17 juillet, seulement 23 % des Français soutiennent la suppression de jours fériés.
Négociations sociales tendues
François Bayrou doit obligatoirement saisir les partenaires sociaux pour négocier cette réforme. Il leur a donné jusqu'au 1er septembre pour accepter les discussions, avec une conclusion exigée au plus tard le 30 septembre. Les syndicats ont jusqu'ici unanimement rejeté la proposition.
"C'est inacceptable", avait estimé la CFDT après l'annonce. Sophie Binet de la CGT dénonce "trois mois de travail gratuit sur toute la carrière", tandis que Cyril Chabanier de la CFTC pointe l'inefficacité économique de supprimer des journées de forte consommation comme le lundi de Pâques.
Le patronat reste également divisé. Michel Picon de l'U2P s'alarme des conséquences pour l'industrie touristique, craignant que la contribution patronale ne compense pas les bénéfices économiques incertains. Les entreprises redoutent une charge supplémentaire alors que l'activité générée reste hypothétique.
Sources utilisées : "Les Echos", "Le Parisien" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.